
Une histoire du futur
LA CHRONIQUE D'UNE TRANSITION ÉCOLOGIQUE ET SOCIALE
Un récit fondateur pour le Ministère des Imaginaires

UN ITINÉRAIRE VERS UN AVENIR HABITABLE
Le document que nous vous présentons constitue un artefact singulier : une Chronique d'une Transition Écologique et Sociale (2025-2072) qui déploie, année par année, les étapes possibles d'une métamorphose profonde de notre société.
Ce n'est pas une simple utopie, ni un manifeste politique conventionnel. C'est une cartographie temporelle minutieuse qui trace, avec une précision juridique et une sensibilité poétique, l'émergence progressive d'un monde post-croissance, écologiquement viable et socialement émancipateur.

CE QUE VOUS DÉCOUVRIREZ
Cette chronique vous propose un voyage à travers cinq décennies de transformations, où se déploient :
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Une refonte institutionnelle complète - Du "Ministère des Imaginaires et des Futurs Possibles" aux "Assemblées du Vivant", en passant par les "Conventions Citoyennes Permanentes"
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Des innovations juridiques audacieuses - Donnant voix aux écosystèmes, aux générations futures et aux savoirs marginalisés
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De nouveaux rituels collectifs - Des "Confluences Hydrauliques" aux "Célébrations de l'Interdépendance"
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Une redéfinition radicale de l'économie - À travers le "Revenu Universel de Résilience" et l'"Économie Régénérative"
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L'émergence d'une spiritualité écologique - Reconnaissant la dimension sacrée des relations au vivant
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Une décentralisation progressive du pouvoir - Via les "Communes Résilientes" et le "Statut d'Autonomie Territoriale Encadrée"
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Une transformation profonde des savoirs - Intégrant connaissances scientifiques, traditionnelles et expérientielles
La particularité de ce document est sa dimension juridique précise : chaque transformation sociale s'incarne dans des lois, décrets et articles constitutionnels rigoureusement formulés, comme autant de semences légales prêtes à germer dans notre présent. LOIS ET DÉCRETS À LIRE ICI.

UNE RESSOURCE POUR IMAGINER ENSEMBLE
Cette chronique n'est pas présentée comme un futur inévitable, mais comme un possible parmi d'autres, une branche de l'arbre des futurs que nous pourrions collectivement emprunter.
Elle constitue un socle particulièrement fécond pour le travail collaboratif du Ministère des Imaginaires, offrant :
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Un cadre structurant pour situer vos propres récits et contributions
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Des points d'ancrage chronologiques pour développer des témoignages fictifs
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Des institutions imaginaires à explorer et habiter narrativement
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Des rituels et pratiques à détailler et enrichir
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Des concepts novateurs à approfondir et ramifier
Au lieu d'une vision abstraite et désincarnée, ce document propose une trajectoire concrète, incarnée dans des lois, des mouvements sociaux et des transformations institutionnelles précises.
COMMENT CONTRIBUER À PARTIR DE CE DOCUMENT
Nous vous invitons à explorer cette chronique et à y contribuer de multiples façons :
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Témoigner depuis ce futur - Imaginez-vous comme habitant.e de cette société en transformation et racontez votre expérience à différentes étapes de cette chronologie
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Détailler une innovation spécifique - Choisissez une institution ou pratique mentionnée (ex: "Conseils de la Biodiversité", "Temples de la Réconciliation") et développez-en le fonctionnement concret
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Créer un artefact culturel - Concevez une œuvre artistique, un rituel ou un objet qui pourrait émerger dans ce contexte transformé
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Explorer une bifurcation alternative - Proposez des variantes ou des chemins différents qui pourraient mener à des résultats similaires ou divergents
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Approfondir les textes juridiques - Développez les détails d'application d'une des lois mentionnées, en imaginant ses implications concrètes
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Documenter un conflit ou une résistance - Toute transition génère des tensions; imaginez comment certains obstacles ont pu être surmontés
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Cartographier une "journée type" - Décrivez le quotidien ordinaire dans une société ayant traversé ces transformations
Cette chronique constitue une ressource exceptionnelle pour ancrer nos imaginations dans un cadre cohérent tout en laissant libre cours à la diversité des expressions et des perspectives.
"Ce document n'est pas un plan à suivre, mais un sol fertile où planter vos propres graines d'imaginaire. En y contribuant, vous participez à enrichir cette cartographie temporelle des possibles et à rendre plus tangible ce qui semble aujourd'hui inatteignable."
REJOIGNEZ L'AVENTURE
Le Ministère des Imaginaires vous invite à parcourir cette chronique, à la COMPLÉTER, et à vous en inspirer pour vos contributions.
Ensemble, nous pouvons développer une vision riche et multifacette de ce futur alternatif, le rendant ainsi plus accessible et désirable.
Ce travail collectif d'imagination n'est pas un simple exercice créatif : c'est un acte politique fondamental, une façon de reprendre possession de notre capacité à façonner l'avenir.

2025-2041
LES PREMIERS JALONS DE LA TRANSITION
L'évolution vers une société résiliente et décentralisée n'est pas soudaine. Entre 2025 et 2041, des événements majeurs préparent le terrain pour la transition écologique et sociale qui mènera aux grandes réformes des années 2040.
2025 - Début des Premiers Signes de Rupture
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Crise énergétique aggravée : Pénuries intermittentes de carburant en Europe et augmentation massive des coûts de l'énergie.
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Échec des COP internationales : Incapacité des États à s'entendre sur des mesures climatiques ambitieuses.
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Mouvements citoyens radicaux : Multiplication des ZAD urbaines, des sabotages d'infrastructures fossiles et des initiatives de désobéissance civile massive.
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Premiers Effondrements du Système Agricole : Augmentation des prix des denrées alimentaires suite aux aléas climatiques.
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Manifestation mondiale "Point de bascule" : Mobilisation internationale de plus de 50 millions de personnes réclamant des actions concrètes face à l'urgence climatique.
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Émergence du mouvement "Gardiens des Semences" : Réseau clandestin de conservation et d'échange de variétés anciennes face à la standardisation agricole.
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Lancement du mouvement "Débranche !" : Initiative citoyenne organisée créant des coupures électriques coordonnées pour démontrer le besoin de sobriété énergétique.
2026 - Loi sur la Régulation des Publicités Écologiquement Nuisibles[1]
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Fin des publicités pour les énergies fossiles, les SUV et l'industrie aéronautique.
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Obligation d'affichage de l'empreinte carbone des produits de grande consommation.
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Initiative "Écrans Éteints" : Mouvement pour réduire les panneaux publicitaires numériques dans les espaces publics.
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Création du "Fonds de Transition Juste" pour accompagner la reconversion des travailleurs des secteurs impactés.
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Lancement des "Ateliers du Futur" : Forums citoyens locaux pour imaginer collectivement des alternatives concrètes.
2027 - Crise de l'Eau et Nationalisation des Réserves Hydrauliques
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Face aux sécheresses extrêmes, nationalisation des entreprises de distribution d'eau.
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Instauration d'un barème progressif des prix de l'eau selon la consommation.
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Création des Régies Territoriales de l'Eau, cogérées par les citoyens et l'État.
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Mouvement "Eau Commune" : Occupation pacifique des barrages privatisés.
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Lancement du programme "Mille Sources" : Restauration des zones humides et des sources naturelles.
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Premier procès international gagné contre une multinationale pour épuisement des aquifères.
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Loi sur l'Accès Universel aux Services Essentiels : Interdiction de toute discrimination dans l'accès à l'eau, l'énergie et l'alimentation, avec protection explicite des minorités, dont les personnes LGBTQI+, particulièrement vulnérables lors des crises.
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Émergence des "Confluences Hydrauliques" : Rassemblements citoyens spontanés sur les berges des rivières asséchées, où les participants apportent symboliquement des récipients d'eau pour "nourrir" les cours d'eau. Ces rituels collectifs deviennent des moments de conscientisation et de planification d'actions concrètes.
2028 - Premières Zones d'Autonomie Communautaire
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Expérimentation des villages en transition.
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Développement des premiers réseaux d'échanges décentralisés de nourriture et d'énergie.
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Début de l'expansion des monnaies locales en réponse à l'instabilité monétaire mondiale.
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Charte des Communes Résilientes : Cadre juridique permettant des expérimentations sociales et écologiques.
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Mouvement "Déconnexion Volontaire" : Communautés optant pour un usage limité et raisonné du numérique.
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Création des "Banques de Temps" : Système d'échange de services basé sur le temps plutôt que sur l'argent.
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Loi sur l'Autonomie Énergétique Locale : Autorisation des microréseaux électriques gérés par les communautés et droit à l'autoconsommation collective sans taxation.
2029 - Effondrement Partiel des Supermarchés
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Ruptures d'approvisionnement alimentaire massives.
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Instauration d'un Plan National de Sécurité Alimentaire pour éviter les émeutes.
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Premières "Communes Alimentaires", obligeant les villes à produire 30% de leur alimentation en local.
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Mouvement "Cuisines Ouvertes" : Réappropriation des espaces publics pour la préparation communautaire des repas.
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Lancement des "Marchés de Proximité" : Réseaux de distribution directe entre agriculteurs et consommateurs.
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Création des "Conserveries Publiques" permettant la préservation des surplus saisonniers.
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Naissance du mouvement "Transformation Directe" : Des citoyens transforment collectivement les parkings des anciens supermarchés en jardins communautaires et en centres d'échange de nourriture. Leur slogan "On prend tes légumes directement dans le sol" devient viral et inspire une vague de réappropriations similaires à travers le pays.
2030 - Loi sur la Souveraineté Alimentaire et Transition Agricole
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Obligation de diversification agricole pour éviter la dépendance aux monocultures.
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Création des Agences Régionales de Permaculture pour accompagner la transition.
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Institution du "Droit à la Terre" : Programme de redistribution des terres agricoles aux jeunes agriculteurs écologiques.
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Formation des "Brigades Vertes" : Volontaires formés aux techniques agroécologiques.
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Sommet Mondial de l'Alimentation Résiliente rassemblant experts, paysans et citoyens pour redéfinir les systèmes alimentaires.
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Lancement du programme "Forêts Comestibles Urbaines" transformant les parcs en espaces productifs.
2031 - Début de l'Extinction de la Voiture Individuelle
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Instauration d'un moratoire sur les nouvelles infrastructures routières.
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Fin des subventions pour les véhicules à essence.
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Développement du réseau ferroviaire à bas coût et des infrastructures cyclables.
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Mouvement "Rues Libérées" : Occupation citoyenne transformant les rues en espaces de vie.
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Création des "Alliances Mobilité" : Systèmes mutualisés de déplacement rural.
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Institution des "Dimanches Sans Moteur" dans les grandes villes, préfigurant les zones sans voitures.
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Loi sur la Valorisation du Transport Lent reconnaissant les bénéfices sociaux et écologiques de la lenteur.
2032 - Loi sur la Reconnaissance des Identités et Communautés de Genre
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Abolition définitive du genre légal dans tous les documents officiels.
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Reconnaissance juridique des familles queer et des structures familiales alternatives.
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Création du "Fonds pour l'Autonomie des Minorités" soutenant les initiatives communautaires LGBTQI+.
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Lancement du programme "Sanctuaires Ruraux" facilitant l'installation de communautés queer en milieu rural.
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Mouvement "Troisième Espace" développant des lieux de vie non-genrés et inclusifs.
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Institution des "Célébrations de la Diversité" remplaçant les anciennes marches des fiertés par des rituels communautaires de reconnaissance mutuelle.
2032 - Loi sur l'Économie de la Régénération Écologique
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Instauration d'un système d'écotaxes progressives sur les entreprises polluantes.
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Déploiement des "Unités de Restauration du Vivant", reforestation et restauration des écosystèmes dégradés.
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Création des "Laboratoires du Vivant" : Centres de recherche sur les systèmes régénératifs.
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Lancement du programme "Seconde Vie" : Réseau national d'ateliers de réparation et de réutilisation.
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Mouvement "Producteurs Régénératifs" : Alliance d'entreprises s'engageant à restaurer plus qu'elles ne prélèvent.
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Première édition du "Festival des Futurs Résilients" célébrant innovations sociales et écologiques.
2033 - Loi sur l'Éducation à l'Autonomie et à la Résilience
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Réforme des programmes scolaires intégrant l'autonomie alimentaire et énergétique.
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Obligation d'un stage en milieu naturel pour les lycéens.
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Création des "Écoles de la Transition" : Établissements expérimentaux centrés sur les compétences pratiques et écologiques.
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Lancement du programme "Transmission des Savoirs" valorisant les connaissances des aînés et artisans.
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Mouvement "Éducation Libre" : Réseau d'apprentissage par les pairs et intergénérationnel.
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Institution de la "Semaine de l'Autonomie" dans toutes les écoles, dédiée aux projets pratiques.
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Apparition des "Poèmes Cimains" : Forme d'expression artistique collective nécessitant trois personnes pour être signée, fusionnant langue des signes et poésie. Née dans les mouvements de résistance écologique, cette pratique se répand dans les écoles et devient un outil pédagogique pour enseigner la coopération et l'interdépendance.
2034 - Premiers Sommets des Communautés Autonomes
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Rassemblement international des initiatives communautaires résilientes.
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Création de la "Charte des Biorégions" définissant de nouvelles formes de gouvernance écologique.
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Mouvement "Frontières Ouvertes" pour la libre circulation des personnes climatiquement déplacées.
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Lancement des "Cordées Solidaires" : Alliances entre communautés urbaines et rurales pour l'échange de ressources.
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Institution du "Jour du Grand Partage" : Événement annuel d'échange massif de biens et services.
2035 - Loi sur la Démocratisation de l'Énergie
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Obligation de transformer toutes les entreprises énergétiques en coopératives citoyennes.
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Droit inaliénable pour chaque citoyen de produire, stocker et partager l'énergie.
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Création des "Assemblées Territoriales de l'Énergie" décidant démocratiquement des choix énergétiques locaux.
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Instauration des "Budgets Carbone Personnels" redistribuant équitablement les droits d'émission.
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Lancement du programme "Énergie Sans Frontières" facilitant la mutualisation transfrontalière des ressources énergétiques renouvelables.
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Mouvement "Sobriété Heureuse" promouvant la réduction volontaire de la consommation énergétique comme source de bien-être.
2035 - Création d'un Revenu Universel de Transition (RUT)
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Expérimentation dans plusieurs territoires d'un revenu de base inconditionnel, financé par une taxe sur la spéculation financière.
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Lancement des "Territoires Libérés" où le RUT remplace intégralement les anciennes aides sociales.
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Mouvement "Valeur au Vivant" : Initiative reconnaissant et rémunérant le travail de soin et de restauration écologique.
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Création des "Contrats de Transition" permettant une réduction progressive du temps de travail conventionnel.
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Institution des "Assemblées de l'Abondance" pour redéfinir collectivement les besoins essentiels.
2036 - Émergence des Communautés Transfrontalières Résilientes
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Création des premières "Zones Transfrontalières de Résilience" échappant partiellement aux législations nationales.
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Lancement du réseau "Passerelles" facilitant les migrations climatiques organisées.
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Mouvement "Sans Frontières" promouvant la libre circulation des personnes et des savoirs écologiques.
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Institution des "Ambassades du Vivant" représentant les intérêts des écosystèmes dans les négociations internationales.
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Premier "Congrès des Migrants Climatiques" établissant une charte des droits des réfugiés environnementaux.
2037 - Loi sur la Justice Restaurative et les Crimes Écologiques
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Introduction des tribunaux citoyens du climat.
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Interdiction des prisons pour les crimes non violents, favorisant la justice réparatrice.
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Création du "Corps des Médiateurs Écologiques" formés à la résolution non-violente des conflits environnementaux.
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Lancement du programme "Réparer Ensemble" transformant les sanctions en projets de restauration communautaire.
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Mouvement "Gardiens des Générations Futures" : Réseau de juristes défendant les droits des enfants à naître.
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Première condamnation internationale pour "Crime contre la Biosphère" d'un ancien PDG d'une entreprise pétrolière.
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Loi sur la Neutralité Carbone des Systèmes Énergétiques : Obligation pour tout nouveau système énergétique d'être neutre en carbone sur l'ensemble de son cycle de vie.
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Émergence des "Faux Procès" : Manifestations théâtralisées tenant des procès symboliques contre les grandes figures de l'écocide. Ces événements, mêlant satire, humour et analyses scientifiques rigoureuses, sont diffusés en direct et deviennent viraux. Réunissant juristes, scientifiques et humoristes, ils exposent les mécanismes de destruction environnementale et proposent des alternatives concrètes.
2038 - Sommet Mondial pour la Gouvernance Écologique
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Adoption du "Traité sur la Responsabilité Planétaire" par la majorité des nations.
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Création du "Conseil des Équilibres" : Instance internationale veillant au respect des limites planétaires.
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Lancement de l'"Initiative Bleue" : Programme international de restauration des océans.
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Mouvement "Voix de la Terre" : Réseau d'observateurs citoyens surveillant l'état des écosystèmes locaux.
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Institution de la "Journée du Silence" : 24 heures sans activités industrielles ni transports motorisés.
2039 - Réforme de la Propriété et des Communs
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Loi sur la "Limitation de la Propriété Foncière" plafonnant la possession individuelle de terres.
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Création des "Fiducies Écologiques" : Structures juridiques pour la gestion collective des ressources naturelles.
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Lancement du programme "Habitats Partagés" favorisant les formes d'habitat collectif et intergénérationnel.
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Mouvement "Terres Libres" occupant pacifiquement les propriétés spéculatives non utilisées.
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Institution du "Cadastre Vivant" cartographiant les écosystèmes plutôt que les propriétés.
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Premier "Forum des Communs" réunissant les initiatives de gestion collective à travers le monde.
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Décret sur les "Espaces de Souveraineté Corporelle" garantissant à chaque communauté LGBTQI+ le droit à des territoires autonomes où les normes corporelles et relationnelles peuvent être réinventées librement.
2040 - Reconnaissance des Rivières et Forêts comme Personnes Morales
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Mise en place d'un corps de magistrats spécialisés en droit du vivant.
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Création des Conseils de la Biodiversité, acteurs décisionnels aux côtés des institutions humaines.
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Lancement du programme "Voix de la Forêt" utilisant des capteurs pour traduire l'état de santé des écosystèmes.
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Mouvement "Gardiens des Sources" : Communautés s'engageant à protéger et restaurer les sources d'eau.
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Institution de la "Cérémonie des Alliances" : Rituel annuel d'engagement entre communautés humaines et non-humaines.
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Première plaidoirie d'un "Avocat des Arbres" devant la Cour Internationale de Justice.
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Décret d'Abolition des Centrales à Combustibles Fossiles : Fermeture définitive des dernières centrales fonctionnant aux énergies fossiles et reconversion obligatoire des sites en "Jardins de l'Énergie" combinant production renouvelable et restauration écologique.
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Mouvement de la "Grève de la Parole" : Initié par des militants écologistes qui cessent de parler en solidarité avec "ceux qu'on n'entend plus" - les espèces disparues et écosystèmes mourants. Les participants communiquent uniquement par signes, pancartes et QR codes menant à des vidéos d'espèces éteintes. Ce mouvement silencieux mais puissant s'étend jusqu'aux célébrités et personnalités publiques qui participent à des interviews muettes, créant "un des silences les plus bruyants jamais entendus".
2041 - Loi sur les Conventions Citoyennes Permanentes
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Instauration d'une assemblée de 300 citoyens tirés au sort (mandats de 6 ans, renouvelable par moitié tous les trois ans).
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Pouvoir législatif direct sur les questions écologiques et sociales.
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Création de l'"Académie Citoyenne" formant les membres tirés au sort aux enjeux complexes.
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Lancement du programme "Démocratie Quotidienne" généralisant les processus délibératifs à tous les niveaux.
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Mouvement "Voix Égales" garantissant la représentation des populations marginalisées dans les assemblées.
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Institution du "Grand Débat Permanent" : Plateforme numérique et physique de délibération continue.
2041-2072
L'ÂGE DE LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE ET SOCIALE
2043 - Loi sur la Démocratie Écologique
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Création du Ministère des Imaginaires et des Futurs Possibles, chargé d'accompagner les innovations sociales.
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Instauration de Conseils de la Nature donnant un poids décisionnel aux écosystèmes.
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Lancement des "Laboratoires d'Utopies Pratiques" : Espaces d'expérimentation sociale à grande échelle.
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Mouvement "Diplomatie du Vivant" : Réseau de médiateurs entre communautés humaines et écosystèmes.
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Institution du "Carnaval des Possibles" : Célébration annuelle explorant des futurs alternatifs.
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Création de l'"Observatoire des Transitions" documentant les expériences réussies et les échecs instructifs.
2045 - Création du Ministère des Transitions Solidaires
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Lancement d'un Plan National de Résilience Urbaine.
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Transformation de 50% des infrastructures routières en espaces naturels ou agricoles urbains.
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Création du "Corps des Facilitateurs de Transition" accompagnant les communautés en transformation.
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Mouvement "Villes Poreuses" démontant les infrastructures bétonnées pour restaurer les cycles de l'eau.
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Institution des "Maisons des Transitions" dans chaque commune, centres de ressources et d'entraide.
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Premier "Festival International de la Démolition Créative" célébrant la transformation d'infrastructures obsolètes.
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Loi Cadre sur la Décentralisation Énergétique : Obligation pour les communes d'atteindre au moins 80% d'autonomie énergétique locale, avec un maximum de 20% d'importation d'énergie de l'extérieur du territoire.
2047 - Congrès Mondial des Biorégions
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Adoption de la "Charte des Territoires Vivants" redéfinissant les frontières selon les écosystèmes.
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Création de l'"Alliance des Fleuves" : Gouvernance partagée des bassins versants transnationaux.
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Lancement du programme "Passeports Écologiques" facilitant la mobilité entre biorégions.
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Mouvement "Racines Profondes" reconnectant les communautés urbaines à leur territoire nourricier.
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Institution du "Conseil des Espèces" : Structure de gouvernance intégrant représentants du vivant non-humain.
2048 - Actes du "Grand Remembrement des Savoirs"
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Reconnaissance officielle de la contribution historique des personnes LGBTQI+ aux sciences, arts et mouvements sociaux.
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Création des "Archives Queer Vivantes" préservant et célébrant l'héritage des luttes et cultures LGBTQI+.
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Lancement du programme "Sagesses Marginales" valorisant les savoirs issus des communautés minorisées.
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Mouvement "Mémoires Plurielles" réécrivant les récits historiques pour intégrer les perspectives effacées.
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Institution des "Récits de la Diversité" dans tous les programmes éducatifs.
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Première "Encyclopédie des Visions du Monde Alternatives" centralisant les perspectives minoritaires comme sources d'innovation sociale.
2050 - Mise en place du Revenu Universel de Résilience (RUR)
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Suppression des aides sociales fragmentées au profit d'un revenu universel.
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Modèle économique favorisant les circuits courts et la mutualisation des ressources.
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Création de la "Monnaie Régénérative" valorisant les actions bénéfiques pour les écosystèmes.
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Lancement du programme "Abondance Frugale" redéfinissant collectivement le concept de richesse.
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Mouvement "Temps Retrouvé" promouvant le ralentissement comme nouvelle norme sociale.
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Institution des "Cercles d'Autonomie" accompagnant les personnes dans leur transition vers moins de dépendance monétaire.
2052 – Instauration du Statut d’Autonomie Territoriale Encadrée (SATE)
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Reconnaissance officielle des Territoires SATE : des bassins de vie ou biorégions volontaires obtiennent un statut d’autonomie partielle encadrée, leur permettant de développer des politiques alternatives en matière d’énergie, d’alimentation, de gouvernance, d’éducation ou de justice restaurative.
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Dérogations réglementaires sous contrôle républicain : les territoires SATE peuvent adapter certaines normes nationales à leur contexte local, sous le contrôle d’une Commission nationale de l’intégrité républicaine, garantissant le respect des droits fondamentaux, de la solidarité nationale et de l’unité de la République.
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Création du "Réseau des Territoires SATE" : plateforme coopérative regroupant les expériences autonomes, mutualisant ressources, indicateurs d’impact, méthodes participatives et innovations juridiques.
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Lancement du programme "Ponts entre Mondes" : cadre d’échange entre les territoires SATE et les structures conventionnelles (État, métropoles, institutions) pour favoriser l’interopérabilité des systèmes sociaux, économiques et juridiques.
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Mouvement "Exode Organisé" : dispositifs publics accompagnant la migration volontaire des populations urbaines vers des territoires revitalisés, sur la base de projets écologiques, culturels ou communautaires.
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Institution des "Assemblées du Vivant" : dans chaque territoire SATE, création d’instances consultatives où humains et Délégués Juridiques du Vivant débattent et co-orientent les choix majeurs liés aux écosystèmes, à la biodiversité et au climat local.
2055 - Réforme du Travail et Temps Libre
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Réduction du temps de travail à 15 heures hebdomadaires.
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Création d'un statut de Contributeur Territorial, alliant activité rémunérée et engagement social.
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Lancement du programme "Arts du Quotidien" valorisant les activités créatives non marchandes.
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Mouvement "Droit à la Lenteur" institutionnalisant des espaces-temps libérés de l'accélération.
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Institution de la "Grande Jachère" : Période collective annuelle sans production ni consommation.
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Création des "Écoles du Faire" transmettant les savoir-faire artisanaux et les techniques autonomes.
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Loi sur la "Valorisation des Savoirs Situés" reconnaissant officiellement l'expertise unique des personnes LGBTQI+ dans la création de modes de vie et relations alternatives, avec intégration de ces approches dans les politiques publiques d'aménagement territorial et de conception urbaine.
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Émergence des "Itinérants Sociaux" : Nouveau corps de métier composé de personnes voyageant entre communautés pour faciliter l'échange de savoirs et la résolution de conflits. Ces facilitateurs, médiateurs, conteurs et artistes sont accueillis comme des ressources précieuses, organisant des "feux de parole" nocturnes où les communautés peuvent exprimer et résoudre leurs difficultés sous le ciel étoilé.
2056 - Décret de Coopération État-Communautés
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Développement d'un système d'échange équitable entre communautés et métropoles.
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Création des "Ambassades du Système Terre" représentant les intérêts des écosystèmes locaux.
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Lancement du programme "Transfusion Douce" pour le transfert progressif des services essentiels vers des structures communautaires.
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Mouvement "Hospitalité Radicale" accueillant les personnes fuyant l'effondrement des anciennes structures.
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Institution des "Conseils des Âges" valorisant la sagesse des anciens dans les décisions collectives.
2058 - Sommet Mondial des Savoirs Ancestraux
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Adoption de la "Déclaration sur les Connaissances Indigènes" comme patrimoine commun de l'humanité.
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Création de l'"Université des Savoirs Vivants" alliant connaissances scientifiques et traditionnelles.
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Lancement du programme "Mémoire des Peuples" documentant et revitalisant pratiques et langues menacées.
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Mouvement "Sagesse Appliquée" intégrant les cosmovisions indigènes dans la gouvernance contemporaine.
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Institution de la "Grande Bibliothèque Vivante" : Réseau de porteurs de savoirs oraux reconnus comme trésors humains.
2059 - Traité International sur l'Énergie Comme Bien Commun
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Reconnaissance du droit universel à un "Minimum Énergétique Vital" garantissant l'accès à une quantité d'énergie suffisante pour les besoins essentiels.
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Création de l'"Assemblée Planétaire de l'Énergie" gérant démocratiquement la transition énergétique mondiale.
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Instauration des "Quotas Carbone Territoriaux" limitant la production et la consommation d'énergie pour respecter les limites planétaires.
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Lancement du "Fonds Mondial pour la Dépollution Énergétique" finançant l'assainissement des sites d'extraction d'énergies fossiles.
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Mouvement "Low Energy Life" promouvant les modes de vie à basse consommation énergétique.
AU NIVEAU INTERNATIONAL : CF ANNEXES (lois et décrets...)
2060 - Initiative "Villes Perméables"
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Programme de démantèlement progressif des infrastructures urbaines obsolètes.
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Création des "Corridors de Vie" reconnectant les fragments de nature urbaine.
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Lancement du programme "Désimperméabilisation Totale" transformant surfaces bétonnées en sols vivants.
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Mouvement "Ruines Fertiles" transformant bâtiments abandonnés en jardins verticaux et habitats collectifs.
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Institution du "Jour de la Terre Retrouvée" célébrant chaque mètre carré de béton rendu à la nature.
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**Première ville déclarant officiellement sa "Transition vers la Forêt" sur un siècle.
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Rituel de la "Mort du Monopoly" : Manifestation collective où des plateaux de Monopoly géants sont symboliquement détruits à la tronçonneuse dans les espaces publics. Inspiré par une citation de la philosophe Maïa Aubeclair – "Même avec les plus grands sages autour d'une partie de Monopoly, l'enrichissement se fera toujours aux dépens des autres" – ce rituel marque l'abandon définitif des modes de pensée capitalistes en faveur de l'économie régénérative.
2062 - Traité International sur les Technologies Appropriées
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Création du "Domaine Public Technologique" rendant accessibles les innovations essentielles à la résilience.
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Lancement du programme "Technologies Conviviales" développant des outils favorisant l'autonomie.
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Mouvement "Low-Tech Makers" démocratisant la fabrication d'outils simples et durables.
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Institution de la "Bibliothèque des Futurs Techniques" préservant savoirs anciens et innovations frugales.
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Premier "Salon International des Technologies Appropriées" rassemblant artisans et ingénieurs du monde entier.
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Loi sur les Systèmes Énergétiques Réparables : Obligation pour tous les systèmes énergétiques d'être conçus pour durer au moins 50 ans, être réparables localement et entièrement recyclables.
2065 - Loi de Dépollution Totale
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Interdiction des produits pétrochimiques non recyclables.
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Création du Crédit Régénératif, récompensant les actions écologiques.
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Lancement du programme "Héritage Propre" mobilisant la société pour nettoyer les pollutions du passé.
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Mouvement "Chasseurs de Toxiques" traquant et neutralisant les sites pollués oubliés.
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Institution de la "Veille des Sols" : Réseau citoyen de surveillance de la qualité des terres.
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Création du "Corps des Restaurateurs" formé aux techniques de bioremédiation et phytoépuration.
2067 - Sommet des Nouvelles Spiritualités
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Adoption de la "Charte de l'Humanité Réconciliée" reconnaissant la dimension sacrée de la relation au vivant.
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Création des "Temples de la Réconciliation" : Espaces de rencontre entre humains et non-humains.
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Lancement du programme "Rites de Passage Écologiques" marquant l'engagement envers la communauté terrestre.
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Mouvement "Gardiens du Sacré" protégeant les lieux naturels d'importance spirituelle.
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Institution de la "Célébration de l'Interdépendance" : Fête mondiale de la communion avec le vivant.
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Reconnaisance des "Rituels de la Fluidité" : Intégration dans le patrimoine immatériel de l'humanité des pratiques spirituelles développées par les communautés LGBTQI+ célébrant la transformation, le passage entre les états et la pluralité des expressions de l'être.
2069 - Loi de Dissolution Volontaire
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Permet aux Contractés de transférer légalement leurs droits sociaux vers les communautés.
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Création du "Parcours de Transition" accompagnant le passage du système conventionnel aux communautés.
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Lancement du programme "Ponts entre Mondes" facilitant les échanges entre anciennes et nouvelles structures.
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Mouvement "Émancipation Collective" aidant des quartiers entiers à sortir du système.
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Institution du "Rituel de Passage" célébrant l'entrée dans une communauté autonome.
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Mise en place des "Conseils d'Accompagnement" facilitant la dissolution des anciennes structures devenues obsolètes.
2072 - Pacte de Gouvernance Unifiée
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Fusion des systèmes de gouvernance étatiques et communautaires.
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Disparition progressive des anciennes institutions centralisées.
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Création de la "Constellation des Communautés Terrestres" : Réseau global de gouvernance distribuée.
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Lancement du programme "Héritage Commun" préservant les savoirs et technologies utiles de l'ancien monde.
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Mouvement "Gardiens de la Mémoire" documentant l'histoire de la Grande Transition.
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Institution de la "Célébration du Renouveau" marquant symboliquement la fin de l'ère industrielle et le début de l'ère régénérative.
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Premier "Concile Planétaire" rassemblant représentants humains et non-humains pour définir les principes de l'ère nouvelle.
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Charte Mondiale de l'Énergie Vivante : Reconnaissance de l'énergie comme phénomène vivant et cyclique, abolissant la distinction entre production et consommation pour adopter une vision régénérative où chaque communauté participe aux cycles énergétiques naturels.
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Mouvement des "Confluences Papillons" : Rassemblements internationaux où les participants partagent leurs histoires personnelles de transition, créant une tapisserie collective de témoignages. Ces confluences, souvent éclairées à la bougie lors des coupures d'électricité volontaires, se terminent par des danses et chants d'espoir, suivant l'adage populaire de l'époque : "Dansez, dansez, sinon nous sommes perdus"(Pina Bausch) . Ces cérémonies incarnent la célébration de la résilience et la transmission intergénérationnelle des leçons de la Grande Transition.
Extraits de Lois et Décrets de la Chronique d'une Transition Écologique et Sociale
(2025-2072)
Loi n°2027-452 du 21 juin 2027 relative à la nationalisation des infrastructures hydrauliques et à la reconnaissance de l’eau comme bien commun
Article 1 – L’ensemble des infrastructures de captation, traitement et distribution de l’eau potable sont placées sous autorité publique. Les sociétés délégataires privées existantes sont indemnisées sur la base de leur valeur nette d’usage.
Article 2 – Des Régies Territoriales de l’Eau, à gouvernance partagée (50% citoyens tirés au sort, 25% représentants de l’Etat, 25% agents techniques), sont mises en place dans chaque bassin versant.
Article 3 – Un barème progressif de consommation est instauré à l’échelle nationale, garantissant la gratuité du premier mètre cube quotidien par personne, et appliquant une fiscalité dissuasive au-delà d’un seuil défini par décret.
Article 4 – Toute coupure d’accès à l’eau pour raison économique est interdite. Ce droit est garanti constitutionnellement au titre de l’accès aux besoins essentiels.
Obligation préalable --> Révision constitutionnelle – Ajout à l’article 1er de la Constitution
Loi constitutionnelle n°2027-01 du 12 décembre 2027
Article unique — Il est ajouté à l’article 1er de la Constitution un alinéa ainsi rédigé :
« La République garantit à chaque personne résidant sur son territoire un accès effectif et ininterrompu à l’eau potable, à l’énergie de base, et à une alimentation saine. Ces droits fondamentaux sont protégés au titre de l’intérêt général, sans discrimination, notamment pour les personnes en situation de vulnérabilité. »
Décret n°2028-093 du 4 avril 2028 portant création du statut expérimental de "Commune Résiliente"
Article 1 – Toute commune ou groupement de communes peut se constituer en Commune Résiliente à titre expérimental, pour une durée de 7 ans renouvelable, par délibération de son conseil municipal à la majorité des 2/3.
Article 2 – Ce statut permet :
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l’expérimentation de monnaies locales,
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la création de banques de temps,
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la mise en œuvre de régies citoyennes pour l’eau, l’énergie, ou les déchets,
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la gestion collective de terrains agricoles municipaux,
-
et la mise en place d’un schéma d’urbanisme post-croissance.
Article 3 – Un Conseil Citoyen Local, composé de citoyens tirés au sort, est institué pour chaque Commune Résiliente et dispose d’un droit de veto suspensif sur les projets municipaux non conformes à la Charte.
Article 4 – Un rapport annuel est adressé à la Mission Interministérielle à la Transition Locale (MITL) chargée du suivi de ces expérimentations.
Obligation préalable -->Loi organique modifiant le Code général des collectivités territoriales (CGCT)
Loi organique n°2028-234 du 6 juin 2028 relative aux expérimentations démocratiques locales
Article 1 — Les communes expérimentales ayant adopté une Charte de Résilience Locale peuvent instituer un Conseil Citoyen Local composé de citoyens tirés au sort.
Article 2 — Ce Conseil dispose d’un droit de suspension temporaire (jusqu’à 3 mois) sur toute délibération municipale qu’il estime contraire aux principes de ladite Charte.
Article 3 — En cas de blocage, la décision finale est renvoyée à une délibération publique participative incluant le Conseil municipal et le Conseil citoyen.
Loi n°2031-517 du 9 septembre 2031 relative à la valorisation du transport lent et à la réappropriation de l’espace public
Article 1 – L’Etat reconnaît officiellement les transports à vitesse lente (vélo, marche, transports hippomobiles, etc.) comme facteurs de cohésion sociale, de résilience énergétique, et de santé publique.
Article 2 – Il est institué un crédit d’impôt "mobilité lente" pour toute personne réduisant son empreinte transport en dessous du seuil national.
Article 3 – Les collectivités territoriales ont obligation d’augmenter la part modale des transports non motorisés de 10% par an sur leur territoire jusqu’à atteindre un minimum de 50%.
Article 4 – Des "Rues Libérées" sont instituées chaque dimanche dans toutes les agglomérations de plus de 20 000 habitants, en concertation avec les citoyens.
En complément : Loi n°2031-1028 du 4 décembre 2031 de programmation pour la mobilité résiliente
Art. 1 – Un moratoire sur toute nouvelle infrastructure autoroutière est instauré jusqu’en 2040.
Art. 2 – Les collectivités locales peuvent demander des dérogations motivées pour des besoins d’intérêt local démontrés.
Art. 3 – Est instituée une « Charte de la lenteur utile » dans les schémas d’urbanisme et d’intermodalité.
Loi n°2032-441 du 15 juin 2032 relative à la dégenration de l'état civil
Article. 1 – La mention du sexe est supprimée des actes d’état civil, sauf si expressément demandée.
Article. 2 – Les notions de « père » et « mère » sont remplacées dans les textes officiels par « parent 1 » et « parent 2 ».
Article. 3 – Une nouvelle catégorie de "structure familiale libre" est reconnue dans le Code de la famille.
2032 – Loi sur l’économie de la régénération écologique
Obligation préalable --> INTÉGRATION DANS LE CODE DE L’ENVIRONNEMENT d’un nouveau chapitre.
Chapitre VI – De l’économie régénérative et des activités à empreinte positive
(Livre I, Titre Ier du Code de l’environnement)
Article L.110-11 – Définition de l’économie régénérative
L’économie régénérative désigne l’ensemble des activités humaines, économiques ou sociales dont le fonctionnement vise non seulement à limiter les atteintes à l’environnement, mais à restaurer, améliorer ou renforcer la résilience des écosystèmes naturels et des milieux vivants.
Inspiration : principes du droit de la nature, de la régénération des sols (FAO), ou du concept de "donut economy" de Kate Raworth.
Article L.110-12 – Principe d’empreinte positive
Toute entité publique ou privée peut faire reconnaître une activité ou un projet comme relevant de l’empreinte écologique positive si elle démontre, sur l’ensemble de son cycle de vie, une contribution nette mesurable à la restauration ou à la régénération d’un ou plusieurs milieux vivants.
Les modalités de calcul de cette empreinte sont fixées par décret en Conseil d’État, selon des indicateurs définis en lien avec l’Agence de la Transition Écologique (ADEME) et le Conseil scientifique du climat.
Article L.110-13 – Contrats d’impact écologique
Les collectivités publiques peuvent conclure avec des acteurs économiques ou des groupements citoyens des contrats d’impact écologique, définissant :
-
des objectifs de régénération écologique (reforestation, dépollution, réensauvagement, etc.)
-
des mécanismes de bonus/malus financiers fondés sur l’atteinte de ces objectifs
-
des modalités de coévaluation participative
Modèle inspiré des "contrats à impact social", déjà testés en France (ex : insertion, logement).
Article L.110-14 – Label "Entreprise régénérative"
Il est créé un label public "Entreprise régénérative", délivré par un organisme certificateur agréé par l'État, en lien avec les Chambres de commerce et d’industrie, les agences environnementales et les collectivités locales.
Ce label atteste :
-
du respect de critères stricts d’empreinte positive
-
d’une gouvernance participative et durable
-
d’un engagement à long terme dans la restauration des écosystèmes
Le label ouvre droit à des incitations fiscales et à une priorité d’accès aux marchés publics écologiques.
Article L.110-15 – Observatoire national de l’économie régénérative
Un Observatoire national de l’économie régénérative est créé pour :
-
produire des données publiques sur l’impact écologique des secteurs économiques
-
suivre l’évolution des pratiques des entreprises régénératives
-
recommander des évolutions normatives et fiscales
Il associe institutions publiques, chercheurs, ONG, représentants d’usagers et du vivant (via les Collèges des Gardiens lorsque reconnus).
Loi n°2034-728 du 20 septembre 2034 sur les territoires coopératifs et la biorégionalité
Article. 1 – Les intercommunalités peuvent se fédérer volontairement en “Biorégions Coopératives”, dotées d’un statut expérimental pour une durée de 12 ans.
Article. 2 – Ces biorégions peuvent adopter des chartes territoriales écologiques ayant valeur de référence pour les politiques publiques locales.
Loi n°2035-332 du 21 août 2035 sur la Gouvernance Partagée de l’Énergie
Article. 1 – Toute commune ou biorégion peut instituer une Assemblée Énergétique Citoyenne, dont les avis sont obligatoires pour tout projet local.
Article. 2 – L’État organise le rachat prioritaire des parts des grandes entreprises énergétiques par des fonds de transition citoyenne.
Article. 3 – Les monopoles de réseau (ex : Enedis) restent publics, mais les productions peuvent être coopératives, publiques ou communautaires.
Loi constitutionnelle n°2040-1 du 15 mars 2040 relative à la reconnaissance des entités naturelles comme sujets de droit
Article 1 – La République reconnaît le statut de sujet de droit aux entités naturelles définies comme non humaines, non artificielles et dotées d’un cycle écologique propre : fleuves, forêts, zones humides, chaînes de montagne, etc.
Article 2 – Chaque entité reconnue est représentée juridiquement par un Collège des Gardiens, composé :
-
d’un écologue,
-
d’un juriste spécialisé en droit de l’environnement,
-
et d’un représentant du territoire localement concerné.
-
Article 3 – Ces entités peuvent ester en justice pour atteinte à leur intégrité ou leur capacité de régénération.
Article 4 – Un corpus jurisprudentiel dit “droit du vivant” est constitué à la Cour de Cassation, dans une chambre dédiée.
Obligation préalable 1 --> Loi sur les baux écologiques de longue durée :
Loi n°2030-044 du 22 mai 2030 relative au Droit à la Terre et à la transition foncière écologique
Article 1 — L'État et les collectivités territoriales créent des Baux Écologiques de Longue Durée (BELD) de 40 à 99 ans sur des terres publiques ou privées, réservés aux projets d’agriculture régénérative, permaculturelle ou communautaire.
Article 2 — Ces baux sont assortis de clauses environnementales strictes et peuvent être transmis collectivement à une communauté d’usage.
Article 3 — Les SAFER (Sociétés d’aménagement foncier et d’établissement rural) sont habilitées à préempter les terres agricoles abandonnées ou sur-spéculées pour les redistribuer via des BELD.
Obligation préalable 2 --> révision constitutionnelle (nouvel article 1-1) :
Article 1-1 – La République reconnaît certaines entités naturelles comme sujets de droit, disposant d’une représentation juridique collective assurée par un collège de gardiens.
Loi organique n°2041-112 du 28 avril 2041 instituant les Conventions Citoyennes Permanentes pour la Transition
Article 1 – Il est institué une Assemblée Citoyenne Permanente, composée de 300 citoyennes et citoyens tirés au sort, renouvelables par moitié tous les trois ans.
Article 2 – Cette Assemblée dispose d’un pouvoir législatif consultatif sur toutes les questions d’intérêt environnemental, social et d’aménagement du territoire.
Article 3 – Les décisions prises à la majorité qualifiée des 2/3 peuvent être transmises directement au Parlement pour examen prioritaire ou soumises à référendum citoyen.
Article 4 – Une Académie Citoyenne est chargée de former les membres tirés au sort aux questions juridiques, écologiques, économiques et sociales liées à leurs travaux.
Article 5 – L’Assemblée Citoyenne Permanente fonctionne en lien direct avec les Assemblées délibératives locales, qui peuvent lui soumettre des propositions.
Obligation préalable --> Loi constitutionnelle n°2041-01 du 3 avril 2041
Article 1 – Il est ajouté à la Constitution un article 24-1 ainsi rédigé :
"Une Assemblée Citoyenne Permanente composée de citoyennes et citoyens tirés au sort peut, sur les questions environnementales, sociales ou démocratiques, soumettre des propositions de loi au Parlement ou à référendum."
Loi n°2043-227 du 3 juillet 2043 sur la Démocratie Écologique et l’Imaginaire Institutionnel
Article 1 – Il est créé un Ministère des Imaginaires et des Futurs Possibles, chargé de soutenir les innovations sociétales, culturelles et environnementales orientées vers la résilience.
Article 2 – Ce ministère coordonne les Laboratoires d’Utopies Pratiques, lieux d’expérimentation sociale, juridique et technologique implantés dans chaque région.
Article 3 – Il organise chaque année un Carnaval des Possibles, événement national visant à valoriser les projets alternatifs issus des territoires et à stimuler la créativité civique.
Article 4 – Un Conseil des Équilibres Écologiques et Sociaux est institué auprès du ministère, composé de chercheurs, artistes, représentants des écosystèmes et citoyens tirés au sort.
COMPLÉMENT--> Proposition modifiante avec pouvoir juridique – "Délégués juridiques du vivant"
Loi n°2043-227 du 3 juillet 2043 sur la Démocratie Écologique et l’Imaginaire Institutionnel
Titre II – De la représentation juridique des écosystèmes
Article 5 – Il est institué dans toute instance publique locale, nationale ou transnationale traitant de projets ayant un impact significatif sur les milieux vivants un ou plusieurs Délégués Juridiques du Vivant (DJV).
Article 6 – Les Délégués Juridiques du Vivant agissent au nom des entités naturelles concernées (forêts, fleuves, zones humides, massifs, littoraux, etc.), sur la base d’un mandat juridico-écologique spécifique, rattaché à un écosystème reconnu par décret.
Article 7 – Ces délégués disposent :
-
d’un droit d’alerte et de recours contentieux devant les juridictions administratives et judiciaires,
-
d’un pouvoir d’amicus curiae dans les procédures environnementales,
-
d’un droit de proposition réglementaire et budgétaire auprès des collectivités territoriales,
-
d’un droit de participation décisionnelle à voix délibérative dans les Conseils des Équilibres ou les Assemblées du Vivant lorsque celles-ci sont instituées.
Article 8 – Les Délégués Juridiques du Vivant sont désignés selon une procédure mixte :
-
une désignation par un collège composé d’écologues, de juristes spécialisés en droit de l’environnement, et de représentants associatifs,
-
une validation par l’Autorité nationale de protection du vivant, indépendante, créée à cet effet.
Article 9 – Les DJV bénéficient d’un statut hybride : ils représentent une entité naturelle personnifiée partiellement pour ses intérêts fondamentaux, mais ne disposent pas d’une personnalité morale pleine et entière. Leur capacité d’agir est strictement limitée à la défense des écosystèmes et à leur régénération.
Article 10 – Un registre national des écosystèmes représentés juridiquement est tenu par le Conseil d’État.
Loi n°2045-311 du 26 novembre 2045 instituant les Maisons des Transitions et le Corps des Facilitateurs
Article 1 – Il est créé dans chaque commune de plus de 2 000 habitants une Maison des Transitions, centre de ressources, d'entraide et de coordination locale en matière de transition écologique, sociale et énergétique.
Article 2 – Ces maisons accueillent les Facilitateurs de Transition, agents publics ou associatifs formés à l’accompagnement des initiatives communautaires et à la médiation territoriale.
Article 3 – Le Plan National de Résilience Urbaine inclut la reconversion de 50% des infrastructures routières urbaines en corridors écologiques, espaces agricoles ou lieux publics désimperméabilisés.
Article 4 – Chaque Maison des Transitions organise une Journée annuelle de la Démolition Créative, destinée à transformer collectivement des infrastructures obsolètes en espaces fertiles.
En complément --> Loi n°2045-311 du 26 novembre 2045 instituant les Maisons des Transitions et le Corps des Facilitateurs
Article 5 – Il est institué dans chaque Plan Local d’Urbanisme intercommunal (PLUi) et chaque Schéma Régional d'Aménagement, de Développement Durable et d'Égalité des Territoires (SRADDET) un Plan Territorial d’Autonomie Énergétique (PTAE).
Article 6 – Le PTAE définit :
-
les objectifs de production locale d’énergie renouvelable
-
les moyens de réduction de la dépendance énergétique extra-territoriale
-
la planification de l’autoconsommation collective et du stockage
-
les coopérations intercommunales ou transrégionales en matière énergétique
-
Article 7 – Le PTAE est annexé aux documents d’urbanisme et devient opposable dans l’évaluation environnementale des projets soumis à autorisation publique.
Article 8 – L’État prend en compte les efforts d’autonomie énergétique territoriale dans l’attribution des dotations globales de fonctionnement (DGF) à travers un "bonus autonomie", dont les critères sont fixés par décret.
Article 9 – Les Maisons des Transitions assurent le suivi participatif et la révision quinquennale du PTAE, en lien avec les Assemblées Territoriales de l’Énergie.
Loi n°2050-009 du 2 janvier 2050 portant création du Revenu Universel de Résilience (RUR)
Article 1 – Il est institué un Revenu Universel de Résilience (RUR), versé mensuellement à toute personne résidant légalement sur le territoire national, sans condition d’activité ni de ressources.
Article 2 – Le RUR remplace les aides sociales non contributives existantes, à l’exception de celles relatives au handicap, à la dépendance ou à l’enfance.
Article 3 – Il est financé par :
-
une taxe sur les transactions financières à haute fréquence,
-
une fiscalité carbone progressive,
-
et un prélèvement sur les dividendes des entreprises à externalités négatives.
-
Article 4 – Le montant du RUR est indexé sur l’évolution du coût de la vie locale et ajusté annuellement par une commission indépendante incluant citoyens, représentants syndicaux, économistes et écologues.
Article 5 – Le RUR ne peut faire obstacle à l'exercice d’activités contributives bénévoles reconnues, renforçant la valeur non marchande.
Loi n°2052-214 du 17 mai 2052 portant création du Statut d’Autonomie Territoriale Encadrée (SATE)
Article 1 — Le Statut d’Autonomie Territoriale Encadrée (SATE) peut être accordé à tout territoire volontaire, à l’échelle d’un bassin de vie, d’une biorégion ou d’un regroupement intercommunal cohérent, sur proposition conjointe de ses instances délibératives et citoyennes.
Article 2 — Ce statut permet :
-
l’expérimentation encadrée de politiques publiques alternatives (énergie, alimentation, éducation, gouvernance)
-
l’adaptation locale de normes réglementaires nationales dans les domaines non régaliens
-
la mise en place de structures de codécision humaine et non-humaine à titre consultatif
-
Article 3 — Le SATE est accordé par décret en Conseil d’État, après :
-
évaluation du projet de territoire
-
avis conforme d’une Commission nationale de l’intégrité républicaine chargée de vérifier la compatibilité avec l’unité, la laïcité, l’égalité et la solidarité nationale
-
Article 4 — Le SATE est révisable tous les cinq ans. Il peut être suspendu ou modifié en cas de manquement aux droits fondamentaux ou à la continuité du service public.
Article 5 — Un Conseil de Transition Locale est institué dans chaque territoire SATE, intégrant :
-
élus locaux
-
citoyens tirés au sort
-
représentants associatifs et professionnels
-
délégués du vivant si reconnus
Article 6 — Un réseau des territoires en SATE est créé pour mutualiser ressources, innovations, indicateurs d’impact et coopérations.
Loi n°2055-078 du 19 mars 2055 sur le temps libéré et les nouvelles formes de contribution
Article 1 – Le temps de travail conventionnel est fixé à 15 heures hebdomadaires pour toute activité salariée classique.
Article 2 – Il est créé un Statut de Contributeur Territorial, reconnu dans les conventions collectives, permettant de valoriser les engagements non marchands (écologie, soin, transmission, art, médiation).
Article 3 – Une Jachère Sociale Annuelle est instaurée, période de dix jours durant laquelle aucune activité marchande ou industrielle n’est autorisée, pour encourager le ralentissement collectif.
Article 4 – Les Écoles du Faire deviennent un service public à part entière, transmettant les savoir-faire manuels, artisanaux, agricoles et écotechniques.
2059 - Traité International sur l'Énergie Comme Bien Commun
Pacte Mondial pour l’Énergie comme Bien Commun (PMEBC)
(inspiré du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels - PIDESC)
Préambule
Les États parties à ce Pacte,
Conscients que l’accès équitable à une énergie durable est une condition préalable à la dignité humaine, à la souveraineté des peuples et à la régénération de la biosphère,
Reconnaissant que l’énergie est un bien commun vital, devant être géré dans le respect des limites planétaires,
Sont convenus de ce qui suit :
Article 1 – Droit à l’énergie vitale
-
Toute personne a droit à un accès suffisant, continu et abordable à une énergie permettant de satisfaire ses besoins essentiels (alimentation, santé, mobilité de base, communication, habitat).
-
Ce droit est garanti sans discrimination aucune.
Article 2 – Sobriété partagée et équité énergétique
-
Les États s’engagent à organiser la répartition équitable des ressources énergétiques dans le respect des capacités écologiques.
-
Des mécanismes de quotas, transferts, et solidarité énergétique sont mis en place entre pays et territoires.
Article 3 – Participation démocratique
-
Les populations ont le droit de participer à toutes les décisions relatives à la production, au stockage, à la distribution et à la consommation d’énergie sur leur territoire.
-
Les peuples autochtones et les communautés locales sont reconnus comme co-gestionnaires légitimes des ressources naturelles énergétiques.
Article 4 – Responsabilité écologique
-
Toute politique énergétique doit viser la régénération écologique et la neutralité carbone.
-
L’extraction, la conversion ou la distribution d’énergie ayant un impact négatif sur les écosystèmes engage la responsabilité environnementale des acteurs publics et privés.
Article 5 – Coopération internationale
-
Les États coopèrent pour garantir un minimum énergétique vital universel, à travers des fonds de solidarité, des transferts de technologie, et des stratégies de décroissance énergétique différenciée.
-
Les parties s’engagent à renforcer les instruments multilatéraux existants et à mettre en œuvre les décisions de l’Autorité Mondiale de l’Énergie Équitable (voir ci-dessous).
Création de l’Autorité Mondiale de l’Énergie Équitable (AMEÉ)
(institution judiciaire et délibérative sous l’égide de l’ONU)
Statut constitutif de l’AMEÉ
Article 1 – Création
Il est institué sous l’égide des Nations Unies une Autorité Mondiale de l’Énergie Équitable (AMEÉ), chargée :
-
de la garantie du droit à l’énergie vitale
-
de la régulation des flux énergétiques entre États
-
du règlement des différends énergétiques internationaux
-
du suivi des engagements de sobriété partagée
Article 2 – Organes
L’AMEÉ comprend :
-
une Cour Énergétique Internationale (CEI) habilitée à juger les violations graves du droit à l’énergie ou des principes écologiques
-
un Conseil des Territoires Énergétiques (CTE), composé d’États, de peuples autochtones, de représentants de biorégions et de citoyens
-
une Chaire scientifique du vivant énergétique, organe consultatif interdisciplinaire
Article 3 – Compétence
La Cour peut être saisie par :
-
tout État partie
-
des ONG accréditées
-
des communautés territoriales impactées
-
des individus en cas de privation manifeste d’énergie vitale
Article 4 – Sanctions et remèdes
Elle peut ordonner :
-
des réparations financières
-
des injonctions de réduction ou de redistribution énergétique
-
des suspensions de projets énergétiques destructeurs
2061 – "Transition vers la Forêt" et "Rituel de la Mort du Monopoly"
Décret n°2061-204 du 14 mars 2061 portant création du Statut de Ville en Renaturation Planifiée
Article 1 – Il est créé un Statut de Ville en Renaturation Planifiée, ouvert aux communes volontaires souhaitant engager une transition structurelle vers la désartificialisation de leurs sols, de leurs infrastructures et de leur économie urbaine.
Article 2 – Ce statut est attribué par décret préfectoral, sur demande du conseil municipal adoptée à la majorité des 2/3 et accompagnée d’un plan décennal de renaturation.
Article 3 – Le plan de renaturation inclut :
-
la suppression progressive de surfaces imperméables
-
la reconversion de bâtiments obsolètes en espaces fertiles
-
la mise en œuvre d’indicateurs écosystémiques positifs
Article 4 – Le statut est inscrit au Code de l’urbanisme, livre Ier, titre III, et confère un accès prioritaire aux aides de l’Agence nationale de renaturation.
2062 – Traité international sur les Technologies Appropriées
Pacte international sur les technologies appropriées – signé à Quito, le 22 septembre 2062
Article 1 – Il est institué une Licence Verte Universelle, qui accorde à tout individu, collectivité ou organisation à but non lucratif un droit d’usage libre, gratuit et non exclusif sur toute technologie reconnue comme résiliente, régénérative et d’intérêt commun pour la planète.
Article 2 – Est créée une Organisation Mondiale pour la Low-Tech (OMLT), organe international chargé de :
-
définir les critères d’éligibilité des technologies appropriées
-
maintenir un Index mondial des Technologies Appropriées
-
accompagner les transferts de savoir-faire et la formation technique dans les zones vulnérables
Article 3 – Les États signataires s’engagent à reconnaître l’Index comme source de droit prioritaire dans les marchés publics relatifs à la transition.
2067 – Sommet des Nouvelles Spiritualités
Décret n°2067-304 du 21 juin 2067 relatif aux fêtes d’intérêt public local en lien avec l’écospiritualité
Article 1 – Sont reconnus comme Fêtes d’Intérêt Public Local les :
-
Rituels de Passage Écologiques, marquant les engagements collectifs envers la régénération du vivant
-
Célébrations de l’Interdépendance, célébrées chaque 21 juin, dans les communes qui en font la demande
Article 2 – Ces événements peuvent donner lieu à :
-
une fermeture symbolique des lieux de production et de consommation
-
l’organisation de cérémonies, parcours, marches et actions de régénération collective
Article 3 – Les collectivités peuvent inscrire ces rituels dans leurs calendriers civiques locaux, et bénéficier de subventions spécifiques via le Fonds pour la Culture du Vivant.
2069 – Loi de Dissolution Volontaire
Loi n°2069-203 du 7 octobre 2069 relative au Statut d’Organisation Communautaire Reconnaissable (OCR)
Article 1 – Il est créé un Statut d’Organisation Communautaire Reconnaissable (OCR), pouvant accueillir des individus majeurs en transition volontaire hors du système conventionnel.
Article 2 – L’admission dans une OCR est subordonnée à :
-
un Parcours Juridique d’Adaptation, validé par les Conseils d’Accompagnement
-
la signature d’une Charte minimale de protection sociale et environnementale, déposée auprès de la préfecture
Article 3 – Chaque personne contractante conserve un droit de retour garanti dans le système conventionnel, activable à tout moment, avec réintégration automatique de ses droits sociaux.
Article 4 – L’État tient à jour un registre public des OCR agréées, avec suivi annuel.
Loi n°2065-303 du 22 septembre 2065 sur la dépollution totale et la régénération des milieux
Article 1 – Tout produit issu de la pétrochimie non recyclable est interdit à la mise sur le marché à compter du 1er janvier 2067.
Article 2 – Il est institué un Crédit Régénératif, attribué à toute personne ou structure participant à la dépollution active et vérifiée des sols, eaux et écosystèmes.
Article 3 – Le programme national Héritage Propre mobilise l’ensemble des citoyens et entreprises dans un effort coordonné de nettoyage des pollutions héritées du XXe et XXIe siècles.
Article 4 – Le Corps des Restaurateurs Écologiques, force civile formée à la bioremédiation, est intégré à la fonction publique territoriale.
Loi n°2067-091 du 24 juin 2067 sur la Reconnaissance de la Dimension Spirituelle du Vivant
Article 1 – Il est reconnu par la République que certaines communautés humaines développent des formes de spiritualité liées à leur relation au vivant. Cette diversité est protégée au titre du patrimoine culturel immatériel.
Article 2 – Sont institués des Temples de la Réconciliation, espaces de dialogue entre traditions spirituelles et écologie, ouverts aux humains et aux représentants non humains.
Article 3 – Les Rituels de Passage Écologiques, célébrant l’engagement des individus et groupes envers la communauté terrestre, sont reconnus d’intérêt public local.
Article 4 – Un programme national « Célébration de l’Interdépendance » est inscrit au calendrier républicain chaque 21 juin.
Loi n°2069-118 du 7 octobre 2069 relative à la Dissolution Volontaire et à la Transition Juridique vers les Communautés
Article 1 – Tout individu majeur peut demander le transfert volontaire de ses droits sociaux vers une structure communautaire agréée, selon les principes d’autogouvernance et de solidarité.
Article 2 – Les Contractés bénéficient d’un Parcours de Transition Juridique, permettant l’adaptation de leur statut fiscal, administratif et civil aux formes d’organisation communautaire.
Article 3 – Les Conseils d’Accompagnement sont créés pour faciliter la dissolution progressive des structures devenues obsolètes (ex : syndicats de copropriété vacants, anciennes mairies sans fonction).
Article 4 – Une base de données des transferts de souveraineté est rendue publique afin d’assurer la transparence et la traçabilité des nouvelles formes de gouvernance locale.
Loi constitutionnelle n°2072-001 du 12 janvier 2072 portant création de la Constellation des Communautés Terrestres et fusion des systèmes de gouvernance
Article 1 – La République reconnaît la gouvernance distribuée comme principe constitutionnel complémentaire, incarné par la Constellation des Communautés Terrestres, réseau fédératif de communautés souveraines interconnectées.
Article 2 – Les institutions centralisées de l’État sont progressivement transférées, transformées ou intégrées dans les structures communautaires par mécanismes coopératifs définis par décret organique.
Article 3 – Est institué un Concile Planétaire, composé à parité de représentants humains et de représentants non humains (par voix interposées), chargé d’établir les principes directeurs de l’ère régénérative.
Article 4 – Est adoptée la Charte Mondiale de l’Énergie Vivante, qui reconnaît l’énergie comme phénomène vivant et cyclique, impliquant des cycles de production, de respiration, de repos et de régénération définis localement.
Article 5 – Le 12 janvier est déclaré Journée du Renouveau, marquant la clôture symbolique de l’ère industrielle et l’ouverture de l’ère de l’interdépendance régénérative.
2072 – Pacte de Gouvernance Unifiée (fusion État / communautés)
Loi constitutionnelle n°2072-001 du 12 janvier 2072 portant adoption d’une Charte Constitutionnelle Additionnelle du Vivant et des Territoires
Article 1 – Il est annexé à la Constitution de la République française une Charte Constitutionnelle Additionnelle du Vivant et des Territoires, qui reconnaît :
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la nécessité d’intégrer les écosystèmes dans la décision publique
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le droit à l’autonomie coopérative des territoires dans le respect de l’unité républicaine
Article 2 – Cette charte fixe les principes suivants :
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subsidiarité ascendante
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démocratie écologique
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souveraineté distribuée du vivant
Article 3 – Elle ne remet pas en cause la souveraineté de l’État, mais crée un espace constitutionnel partagé avec les structures de la Constellation des Communautés Terrestres, reconnue juridiquement comme réseau coopératif non étatique.